Monaco:
Peines de prison à Radio Monte Carlo !

La prison de Monaco risquait d'afficher complet: Il faut reconnaître que le Gouvernement monégasque n'est pas allé par le dos de la cuillère lorsqu'il a publié l'arrêté ci-dessous:

Arrêté ministériel n. 54-096 du 10/05/1954 interdisant la grève du personnel de la radiodiffusion

Vu la loi n° 553 du 7 février 1952 réglementant les droits de grève et de lock-out :

Article 1er.- Est interdite, comme étant de nature à compromettre l'ordre public et les intérêts de l'économie nationale, toute grève limitée — quelle qu'en soit la durée — ou illimitée du personnel de « Radio Monte-Carlo ».

Article 2.- Les infractions aux dispositions du présent arrêté seront punies des peines prévues par l'article 2 de la loi n° 553 du 7 février 1952.

Loi n. 553 du 07/02/1952

Article 2.- Sans préjudice des sanctions administratives, toute infraction aux dispositions prises en vertu de la présente loi sera punie d'une peine de six jours à trois mois d'emprisonnement et d'une amende de mille à cinquante mille francs.

Un arrêté ministériel aberrant destiné à protéger les émissions d'une station privée dont la majorité des actions était détenue par des intérêts étrangers. Pas question d'un programme minimum ou de playlists à ce temps-là!
Surtout que faire en cas de grève générale pour loger tout le personnel: La prison de Monaco (Une prison avec vue sur la mer.) ne peut accueillir que quelques dizaine de détenus.. Reste le stade comme à Pyongyang.

RMC c’était le Canada-dry de la radio privée: un goût de privé, mais ce n'était pas du privé! Comme disait en riant Hubert Zilliox, rédacteur en chef des années 60: "RMC, c'est pire que l'ORTF car ici, nous avons deux gouvernements qui nous regardent".
Je vous rassure, ce n'est pas pour échapper à la prison de Monaco que RMC a choisi l'exile en France.