Histoires de radio

France:
La radio de l'armée royale canadienne en France




Plus discrète que l'AFN, la radio de l'Armée Royale Canadienne était aussi présente en France.



Lors du début de la guerre froide, l'Otan a été créée et la France a accueilli sur son territoire national des bases militaires américains et canadiens.

Les militaires américains se déplaçaient avec leur station de radiodiffusion. Les Canadiens étaient beaucoup plus discrets et l'initiative a débuté plus tard. Beaucoup l'ont oublié, mais nous avons eu 3 émetteurs de la radio canadienne installés en France.

La volonté de créer un réseau radio.

L'initiative revient au Ministère de la Défense qui souhaitait disposer d'un Réseau des Forces canadiennes (CFN) pour assurer un rôle social et d'information pour le personnel en activité à l'étranger. Ils disposaient du support du service du Nord et des Forces armées de la société Radio-Canada pour les émissions en ondes courtes et du service de transcription qui fournissait des programmes sur bandes. Par contre, à part la diffusion des bandes et la retransmission de RCI en ondes courtes aucune structure professionnelles n'existait en France sur le terrain.

Les instructions arrivent en France

La Radio de l'Armée canadienne Europe (CAE) doit être créée par les bases de l'armée.

1953, à Marville, la station CFNY commence à fonctionner sur 1640 Khz avec environ 10 watts. Faute de moyens, elle diffusait de 18 h 00 à 24 h 00 dans les premiers jours. Elle était installée à proximité de la caserne de Marville.

1954, au mois de décembre à Grostenquin, une seconde station a débuté ses émissions: CFGT, elle utilise un émetteur de 10 watts sur 1620 Khz.

On n’a jamais eu d'explications sur le choix de fréquences supérieures à 1600 Khz, juste au-dessus de la bandes des ondes moyennes.

Deux hypothèses ont été citées : Les émetteurs étaient des émetteurs de récupération que possédait l'armée et qui ne couvraient pas les bandes de radiodiffusion ou le choix a été fait afin de ne pas émettre dans une bande de radiodiffusion afin de contourner le monopole de la radiodiffusion. C'est la technique utilisée en Belgique où les stations de l'armée occupaient la bande de 104 à 108 Mhz.

Les parents pauvres de la radiodiffusion.

Contrairement aux Américains de l'AFN et aux Britanniques de la BFBS, la Radio de l'Armée canadienne Europe ne disposait que de très maigres moyens. Les stations œuvraient dans le plus grand amateurisme.

C'était des initiatives locales au niveau des bases, sans coordination et dont la gestion était confiée à des militaires bénévoles aidés de civils, dont des enfants de militaires et même de voisins français.

Les émetteurs diffusaient sans bases légales et disposant d'un accord tacite de la France. Ils affichaient leurs indicatifs canadiens.

Les programmes reprenaient en partie des émissions en différé de Radio Canada sur ondes courtes et des « productions locales», principalement en anglais, mais aussi en français pour les Canadiens francophones.

Tournée d'inspection.

Deux ans plus tard, le ministère de la Défense du Canada débarquent en Europe, accompagné d'experts de la Société Radio-Canada. Ils frôlent l’infarctus en voyant la situation. Le rapport est accablant : programmes médiocres, installations déplorables, couverture et auditoire plus que confidentiel.

Suite à ce rapport, c'est l'ensemble des stations de l'armée canadienne en Europe qui est visée par un grand plan de restructuration ou plutôt d'organisation, car rien n'existait.

Restructuration ou plutôt organisation, car rien n'existait.

Nous sommes au début des années 60. Un centre bien équipé est installé à Werl en Allemagne et l'armée à la volonté d'y réaliser un programme de qualité par des professionnels de la radio.

Les programmes devront être diffusés par toutes les stations de l'armée, aussi bien en Allemagne qu'en France. On doit laisser juste une possibilité de décrochage limité !

Fini aussi les vieux émetteurs ondes moyennes. La diffusion FM a été adoptée : Grostenquin sur 96 Mhz et Marville sur 95 Mhz. Un émetteur a été installé à Metz pour couvrir le quartier général, il a diffusé sur 93,3 Mhz (Château de la Miséricorde) .

Le retrait de la France de l'Otan.

En 1967, la France annonce son retrait de l'Otan. Les bases militaires étrangères doivent également la France, c'est le cas de la R.C.A.F. pour l’État-Major de Metz et les aérodromes de Marville et Grostenquin.

Comme des cantinières, les émetteurs Radio CAE suivent leurs troupes vers l'Allemagne !

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J'ai réalisé de nombreuses photos au cours de ma carrière, d'autres m'ont été fournies par les radiodiffuseurs ou d'anciens collègues, que je remercie.
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